Echaab/Fr

25°Congrès de l’Ugtt-J-5 : 600 congressistes et plusieurs hôtes de marque.

C’est le 16 février courant, à Sfax, que démarreront les travaux du 25° Congrès national, ordinaire, de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Tout est prêt pour accueillir les 600 congressistes ainsi que près de 100 autres personnes, parmi lesquelles on compte des représentants d’organisations sœurs et amies, des experts, des soignants, des journalistes et autres sympathisants et fonctionnaires de la centrale ouvrière.
La commission nationale, réunie jeudi 10, a mis au point les dernières retouches au congrès et a entériné la liste finale des syndicalistes s’étant portés candidats au bureau exécutif, à la commission d’organisation interne et à celle du contrôle financier.
 Congrès ordinaire parce qu’il se tient dans les délais soit cinq ans et 26 jours après celui tenu le 20 janvier 2017. Ordinaire parce qu’il met fin, du moins apaise, aux tensions nées suite au différend qui a partagé les syndicalistes entre une majorité désireuse d’apporter des amendements aux statuts de l’organisation et une minorité, agissante certes, refusant tout changement et particulièrement celui touchant à l’article 20.
Celui-ci, voté lors d’un congrès extraordinaire, tenu en février 2002 à Djerba, imposait aux membres du bureau exécutif national en exercice, le secrétaire général compris, de ne se représenter aux élections qu’une seule fois. Appliqué en 2011, il a poussé 10 membres sur 13 vers la porte, soit un départ massif dont les conséquences étaient imprévisibles, notamment avec l’arrivée au pouvoir, à la faveur de la révolution du 17/12-14/01, des islamistes, ennemis jurés des syndicats et des syndicalistes.
Ils ne tardèrent pas, d’ailleurs, à faire étalage de leur ignominie, en vidant les poubelles non ramassées par des grévistes devant les locaux de l’Ugtt et en s’attaquant le 4 décembre 2012, en hordes menaçantes, au siège national de l’organisation dans le but de s’en emparer, la veille même du jour de la commémoration de l’assassinat du leader Farhat Hached.
Et parce que le problème allait se reposer en 2022, les différentes instances de l’Ugtt ont réfléchi tout au long des années passées à sa solution. C’est alors que fut tenu en 2021 un congrès non électif au bout duquel plusieurs articles ont été amendés, le n° 20 entre autres.
Tel qu’amendé, l’article 20 autorise les membres en exercice à se représenter deux fois.
Plusieurs syndicalistes, dont des membres de l’exécutif, s’y sont opposés. Certains ont même enté une action en justice pour demander l’annulation du congrès, mais ont été déboutés, d’autres ont proposé de le reporter jusqu’à ce qu’un consensus soit trouvé.